vendredi 18 avril 2014

La Sélection

La Sélection, c'est encore un de ces livres que l'on tente de comparer à Hunger Games! Mis à part le fait que ces deux romans se passent dans les futurs Etats-Unis où existe un système de caste, les deux histoires sont complètement différentes.

La Sélection, c'est donc l'histoire d'America (elle porte bien son prénom dis donc) Singer qui vit avec sa famille dans la caste 5, celle des artistes (cela peut aussi faire penser à Divergente, avec la société divisée en faction). Fait étonnant, elle chante. L'auteur ne s'est pas trop creusé la tête à trouver un nom à son héroïne. America vit donc une vie tout à fait normale, elle ne fait pas partie de la meilleure caste mais ce n'est pas la pire non plus. Elle mange à sa faim et, dans son monde, c'est quand même une chance. America a même un petit-ami : Aspen, un garçon d'une caste inférieure à elle. Or c'est vivement déconseillé d'être avec quelqu'un d'une sous-caste mais America n'en a rien à faire. Elle aime son chéri et veut vivre avec lui, quitte à tout laisser de côté. Sauf que sa mère a un autre projet pour elle. Elle l'oblige à s'inscrire à la "Sélection", une émission ultra-médiatisée qui suit le parcours de trente cinq jeunes filles qui vont tout faire pour conquérir le prince Maxon, héritier de la couronne. Un peu comme le Bachelor si vous voulez :p Pour America, cette situation est pire que tout. Elle n'a aucune envie de quitter Aspen pour un prince qui ne l'intéresse guère, contrairement aux autres filles qui sont prêtes à tout pour découvrir un monde chic et riche, visiter un immense palais, goûter au luxe et surtout de devenir "l'élue", celle que choisira Maxon...

Je me suis très vite plongée dans l'histoire et, tout de suite aussi, j'ai été assez déroutée par l'héroïne. Je m'explique. America est une fille assez rebelle et quand même très capricieuse. Pour l'instant, je n'ai pas grand chose à lui reprocher, tout le monde a le droit d'être casse-pieds (comme moi!). Sauf que, au fur et à mesure de l'histoire, j'ai remarqué que cette fille est une éternelle indécise. Elle ne veut pas quitter Aspen au profit de ce concours, ce que tout le monde peut comprendre, mais lorsqu'elle part s'inscrire avec sa mère (qui l'a "soudoyée"), elle est décrite comme excitée. Incompréhensible. Elle n'est franchement pas facile à déchiffrer. Un jour, son cœur lui crie de courir retrouver Aspen. Un autre, il lui dicte d'aimer Maxon. Alors, on se doute qu'elle est perdue dans ses sentiments mais, parfois, c'est franchement exagéré.

De plus, ses émotions sont parfois peu approfondies, surtout au début du roman. On retrouve juste sa litanie incessante du type "Aspen, je t'aime, partons loin...". Par exemple, lors de la Sélection et de la découverte des candidates, on ne sait rien de ses états d'âmes. Assez décevant. Surtout que c'est quand même un événement important. J'aurais aimé savoir si elle était dégoûtée, triste, euphorique...

Au niveau des prétendants de notre héroïne, j'ai un avis bien partagé. Aspen est un garçon macho, pédant et qui, sûrement, aime America, mais pourtant ne se gêne pas pour la blesser à plusieurs reprises avant de revenir comme une fleur par la suite. Maxon est bien plus honnête, droit et gentil, alors même qu'il est quasiment à la tête de tout un royaume (n'oublions pas son père qui est toujours là). Il est peut-être parfois un peu trop mystérieux. On a l'impression de temps en temps qu'il joue avec America. Mais, bon, de son côté, elle n'est pas mieux.

Je disais au début que ce livre était comparé à Hunger Games. Il est vrai que certains détails m'ont fait cruellement pensé à ce dernier. La référence à un Capitole, à la propagande, aux mensonges ou encore aux renégats, c'est sûr que ça fait penser au livre dystopique qu'est Hunger Games. Mais ce n'est clairement pas assez poussé dans "La Sélection" pour que l'on crie au plagiat ni même pour le rendre aussi intéressant que Hunger Games.

En bref, si j'ai accroché, c'est surtout grâce à la couverture du livre et au résumé qui semblait prometteur. L'histoire reste tout de même simple et légère. Par exemple, les petites disputes entre concurrentes, c'est bon enfant et amusant. Certains pourraient croire à un livre ennuyeux et un peu plat mais pas du tout! En fait, ça se lit bien et vite!

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