mercredi 14 mai 2014

Delirium


Attention, ce livre est une dystopie! Il est donc normal que l'on puisse le comparer à Hunger Games, Divergente et autres livres du même genre puisque (selon moi), toutes les dystopies se ressemblent plus ou moins. Une société dictatoriale, une fille qui ne se conforme pas aux règles établies et paf! ça fait une dystopie. L'histoire peut-être différente, la trame reste toujours la même. Ça n'empêche que ce livre est une très bonne surprise :)

Faisons tout d'abord un petit résumé avant de s'attaquer à la critique! Delirium raconte l'histoire de Lena (de son vrai prénom Magdalena), 17 ans, qui vit dans une société où l'amor deliria nervosa (ou l'amour si vous préférez) est interdit, considéré comme la pire des maladies. A leur majorité, tous les jeunes subissent d'abord un test (pour déceler ceux qui ont déjà contracté cette maladie et qu'il faut à tout prix enfermer) puis une opération du cerveau appelée Protocole afin d'être immunisés. Lena, depuis sa plus tendre enfance, est conditionnée pour détester l'amour. Car, pour elle et pour tous les autres, amour rime avec souffrance et danger. Vous vous doutez bien, au début, sa société a une complète emprise sur elle, Lena croit véritablement que le Gouvernement fait tout pour le bonheur de la population jusqu'au jour où elle va faire LA rencontre inattendue qui va bouleverser sa vie...

Rien que le résumé m'avait accroché, c'est pour vous dire, j'étais dans de très bonnes conditions avant de lire ce livre qui s'est révélé passionnant!


Je vais d'abord vous parler du seul point négatif que j'ai évoqué un peu plus haut. Le problème avec les dystopies, c'est que la trame est la même dans tous les bouquins qui évoquent ce genre littéraire. Une jeune fille qui n'est pas dans le moule et qui se rebelle. Ce qui fait que, même si le suspens reste là, je ne l'ai pas perçu de la même manière. Je n'ai pas réellement été surprise des péripéties que subissait Lena. Ça restait cohérent mais ça ne me bouleversait pas.

Néanmoins, ça n'enlève en rien à la beauté de l'histoire. Si je n'ai pas été surprise, j'étais tout de même très émue! Bah oui, les histoires d'amour, ça a cet effet sur moi, ça m'émeut! Je pourrais vous faire un roman sur l'histoire d'amour! C'est l'essence même du livre alors, ceux qui sont allergiques aux romances, évitez-le (conseil d'amie). Mais pour les romantiques comme moi, foncez!
A part ça, la société dans laquelle vit l'héroïne est, je trouve, très bien mise en place (pour une fois). Le fait d'avoir des citation du Livre des Trois S (livre fictif qui fait partie intégrante de l'histoire et qui est un peu le manuel pour bien vivre en société et tout faire pour ne pas contracter l'amor deliria nervosa) à presque chaque début de chapitre m'a plongé encore plus dans l'histoire. Et puis, Lena vit à Portland, ville connue (ou non) des Etats-Unis et même si l'auteur s'est inventée son petit monde dans la ville, ça n'empêche que tout semble réel.
Parlons un peu de Lena (bah oui, elle a le droit à son heure de gloire)! Ce que j'ai aimé, c'est que l'on peut très rapidement s'identifier à elle. Fille banale, qui ne se trouve ni moche ni jolie, qui vit tranquillement sa vie jusqu'à ce fameux jour où l'amour bouleverse son petit monde bien établi. Même si elle m'a paru un peu peureuse pour une héroïne, je n'arriverais pas à lui reprocher (surtout si j'étais à sa place) car ses réactions sont tout à fait plausibles et vraisemblables. Une jeune fille comme vous et moi (enfin, pour vous, je ne sais pas mais pour moi, si!).

Je dois aussi vous parler du but de cette dystopie quand même! Car, vous savez bien, les dystopies ont pour but de critiquer une société où les puissants gouvernent et où les peuples sont opprimés. Delirium remplit parfaitement sa mission. Oublions un peu l'histoire d'amour, qui même si elle reste très importante, le côté "je me rebelle contre une société dictatoriale où tout est caché au peuple et où des renégats tentent de renverser ce pouvoir" est très bien mis en place et décrit dans le roman.
Ça pourrait même arriver à la hauteur de Hunger Games. Dans Delirium, l'histoire d'amour est quelque peu avantagée face au but dénonciateur du livre tandis que dans Hunger Games, l'histoire d'amour est quasiment absente du roman, ce qui laisse un libre champ pour la rébellion, la révolte d'un peuple opprimé qui caractérise si bien le roman. C'est ce qui fait sûrement la différence!

Qu'est ce que je peux vous dire de plus ? Un roman à la hauteur de mes attentes (exigeantes). Une histoire captivante que j'ai littéralement dévorée (je n'arrivais pas à lâcher le bouquin, il fallait que je le finisse)! Si le premier livre est aussi bien, j'ai hâte de lire les deux suivants!

3 commentaires:

  1. très bonne analyse Justine. Une petite question seulement: comment fait on des enfants dans ce livre? Je veux dire, explique t il le système des mariages/couples/naissance ou non?

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    1. Tout d'abord, merci pour ton commentaire! :)
      Alors, oui, l'auteur explique le système de mariages et des enfants. Prenons l'exemple de Lena. Après son test (couleur préférée, livres préférés, plein de questions anodines mais qui sont révélatrices si la personne est "saine" ou pas), le gouvernement va lui proposer trois, quatre "candidats" à épouser. Elle va faire son choix en les listant (le premier étant celui qu'elle préférerait épouser) et il est en de même du côté des candidats qui vont aussi dire leurs préférences. Au final, le gouvernement va lui attribuer quelqu'un et cette personne sera son futur époux.
      Le mariage n'a qu'un but symbolique. Après le Protocole, ils ne ressentiront strictement rien l'un pour l'autre. Pour les naissances, c'est pareil, c'est juste pour "perpétuer la race" si j'ose dire. Il y a bien restriction pour le nombre d'enfants (choisi par le gouvernement bien évidemment) et les parents ne ressentiront rien pour leurs enfants. Aucun instinct maternel, aucune protection, aucun câlin. Je reprends un exemple du livre. Si, l'enfant tombe de son vélo en pleine rue et se met à pleurer, la mère ou le père n'iront jamais le réconforter. Ils se contenteront de lui ordonner de se relever et de continuer.
      Ca montre bien que l'amour n'a pas sa place!
      Est-ce que j'ai bien répondu à ta question ? N'hésite pas à m'en poser d'autres! :)

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